En direct du rucher, bilan du piégeage de printemps 2021 :
Nombre de fondatrices de frelon asiatique piégées (avec 5 pièges autour de la maison, proche du rucher):
- Semaine/mois Météo Nombre de frelons :
28/02 au 28/03 : 1 mois temps pluvieux et frais 5
28/03 au 04/04 temps beau et chaud 25°C 60
04/04 ou 11/04 temps froid 10°C ou pluvieux 10
11/04 au 18/04 temps froid 10°C ou pluvieux 10
18/04 au 25/04 beau temps : 20-25°C 120
25/04 au 02/05 temps mitigé 12-15°C 40
02/05 au 09/05 temps mitigé 12-15°C 45
09/05 au 15/05 temps pluvieux 15°C 10
Total : 300 fondatrices piégées (voir photo)
A partir de maintenant (mi-mai), Il est inutile de continuer de piéger, car la plupart des reines fondatrices (non piégées) restent désormais dans leur nid, remplacées par les premières ouvrières. Pour rappel, le piégeage de printemps a pour but de capturer essentiellement les reines fondatrices, car il permet de "tuer dans l’œuf" le nid qu'elles ont commencé. Il est donc important de limiter ce piégeage dans le temps, afin de ne pas piéger d'autres insectes inutilement.
L'observation de terrain montre que le piégeage a été essentiellement efficace en avril, par beau temps et avec des températures supérieures à 15°C. Nous observons un pic de captures à la mi-avril avec 120 frelons piégés durant la semaine du 18 avril au 25 avril.
Cette observation apporte la confirmation que le piégeage peut être ciblé sur 6 semaines environ, entre fin mars et début mai.
Et maintenant?
- Piégeage: les personnes ayant investi dans le nouveau piège préventif de type Jabeprode (bac de capture avec entonnoirs très sélectifs adaptés au seul frelon asiatique) peuvent continuer de piéger les fondatrices (et ouvrières) jusqu'à fin juin. Ainsi les fondatrices retardataires pourront encore être piégées, sans dégâts collatéraux importants (piégeage d'autres insectes).
- Nid primaire de frelon : Le nid actuel (nid primaire) est encore petit (la fondatrice et quelques ouvrières). En prenant toutes les précautions requises, il est nécessaire de faire le tour de sa propriété pour vérifier tout recoin abrité chez soi : atelier, grenier, appentis, terrasse couverte, chalet de jardin, cabanon, bûcher, bétonnière, niche du chien, etc. pour voir s'il n'y a pas un petit nid en construction (actuellement pas plus gros qu'une orange). Si un nid est localisé, il sera ainsi très facile de le détruire rapidement (étant petit et à hauteur d'homme). Il ne faut surtout pas attendre qu'il grossisse ou, pire, qu'il migre, durant l'été, à la cime d'un arbre (nid secondaire), avec des milliers d'individus qui attaqueront alors sans relâche les ruchers à l'automne. Il serait alors beaucoup trop tard pour les abeilles, et aussi beaucoup plus difficile et coûteux pour détruire ce nid inaccessible. Il en va de la responsabilité de chacun.
Stéphane BEAUDET, Le Rucher d'Artémis.